Supercherie : les deux pandas prêtés par la Chine étaient des hommes déguisés

Le 15 janvier 2012, les français accueillaient avec émerveillement deux pandas venus de Chine. Après 4 ans de négociation et un coût estimé à 750 000 euros, Yuan Zi et Huan Huan avaient rejoint l’Hexagone pour une durée de 10 ans. Tout se passait bien jusqu’à ce matin. A 11h27 précises, l’équipe du zoo de Beauval a découvert que les deux vedettes n’étaient en réalité que de simples individus déguisés et surtout très bien préparés.

Le plan était presque parfait

Rendez-vous compte. Pendant 444 jours , soit 10 656 heures, soit 639 360 minutes, le duo de malfaiteurs a réussi à se faire passer pour ce qu’ils n’étaient pas : des pandas. Ils ont trompé la vigilance de tous ceux qui ont croisé leur regard, un regard « doux qui inspirait la confiance » d’après le directeur du zoo. Ce dernier est passé chaque matin devant l’enclos pendant plus d’un an sans se douter de rien : «Leur costume était criant de vérité et parfaitement coupé. Pas de couture apparente, pas d’étiquette dans le dos, du travail de pro. A part peut-être cette fermeture éclair qui aurait dû nous mettre la puce à l’oreille».

Un comportement 100% semblable

Brigitte Bardot a annoncé qu’elle porterait plainte contre le zoo pour avoir passé des menottes aux deux hommes. “Ce sont peut-être des faux pandas, mais ça reste des pandas” a-t-elle expliqué.

« Je n’ai jamais vu un faux panda ressembler à ce point à un vrai panda. Ils avaient l’air encore plus vrais que les vrais ». Ces mots pourraient sembler anodins s’ils ne sortaient pas de la bouche de William Sanders, un éthologue expert sur le sujet et lui-même propriétaire de deux Fiat Panda. Le spécialiste a tenu à féliciter les deux individus pour leur interprétation. Selon lui, peu d’êtres humains sont capables de survivre à l’absorption de 20kg de tiges de bambou par jour après une mastication ininterrompue de 14h. Un effort qui témoigne de « l’excellente qualité des estomacs chinois » et qui démontre « l’importance d’une bonne hygiène bucco-dentaire».

La piste de l’espionnage privilégié

C’est ce matin que la mascarade a pris fin. Alors qu’une centaine de personnes est rassemblée devant l’enclos, une sonnerie « comme dans un restaurant chinois » retentit. Sans réfléchir, Yuan Zi sort un smart phone de son costume, décroche, et entame une discussion en mandarin. « Or il est connu que les pandas s’expriment en portugais », rappelle William Sanders. Une maladresse qui met fin à un sans faute de plus d’un an. Selon une source proche du dossier, les deux hommes pourraient être des espions envoyés par la Chine pour étudier le savoir faire animalier français. En attendant que soit faite toute la lumière sur cette affaire, les pandas seront prochainement remplacés par une réplique en papier mâché. Les deux chinois, eux, seront réintroduits dans une forêt de bambou dans la province de Zhejiang où, selon William Sanders, “ils n’ont pas l’ombre d’une chance de survie”.